La saison de Blainville en chiffres

 

Par Éric Chenoix | @EricVking

 

Le championnat 2018 de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ) vient de prendre fin avec le sacre, pour une deuxième saison de suite, de l’AS Blainville. Si la saison a été dominée par Blainville et son principal poursuivant, le CS Mont-Royal Outremont, s’agissait-il d’une saison record pour l’ASB? Nous avons décidé de nous pencher sur les statistiques.

Un record de points, mais…
Ce qui frappe l’imaginaire dans la saison de l’AS Blainville est sans aucun doute son record de points en une saison (51). Toutefois, difficile de bien le situer dans l’histoire de la ligue sans calcul, puisque c’était la première fois en sept saisons qu’une équipe jouait autant de matchs, soit 21. En 2014, sur 20 matchs, Longueuil n’avait perdu qu’une fois, mais n’avait pu accumuler que 39 points. Pour mieux évaluer la situation, il faut donc recourir à la moyenne de points par match. L’équipe blainvilloise a récolté en 2018 une impressionnante moyenne de 2,42 points par match. Ce n’est cependant pas suffisant pour battre le record établi par le CS MRO lors du championnat 2016; les hommes de Luc Brutus avaient alors accumulé 44 points en 18 matchs, pour une moyenne de 2,44 points par match. Fait à noter, le champion ayant obtenu la moyenne de points par match la moins élevée fut Saint-Léonard lors de la saison inaugurale de la ligue en 2012 (1,75).

16 victoires, du jamais vu, mais…
Autre record, autre calcul. Blainville a atteint le plateau de 16 victoires cette saison, battant du même coup la marque de 14 victoires établie par le CS MRO en 2016. Cette fois encore, les Griffons de 2016 ont l’avantage, ayant gagné 77,7 % de leurs matchs, contre 76,1 % pour l’ASB de 2018. Les champions au plus faible pourcentage de matchs gagnés? Saint-Léonard en 2012 et Longueuil en 2014, qui n’avaient gagné que la moitié de leurs matchs (50 %).

Pas beaucoup de buts accordés, mais…
Pour une seconde année consécutive, l’AS Blainville a accordé 14 buts. Le mur défensif blainvillois n’a donc pas su faire mieux que les 11 buts accordés par Saint-Léonard en 2013, mais, vous l’avez compris, il faut encore une fois se fier à la moyenne pour y voir plus clair. Cette fois encore, Blainville se fait damer le pion de peu. Saint-Léonard, qui avait terminé au second rang en 2013, avait accordé en moyenne 0,61 but par match, tandis que Blainville n’a pu faire mieux que 0,66 but par match cette saison. À noter que la moyenne de 0,71 but accordé par match du CS MRO constitue sa meilleure performance depuis son arrivée dans la ligue en 2013. Le champion aux portes grandes ouvertes? En 2012, Saint-Léonard avait été sacré champion en accordant 25 buts en 16 matchs, pour une ronflante moyenne de 1,56 but par match.

Peu de défaites, mais…
Comme le CS MRO en 2016, Blainville n’a subi la défaite qu’à deux reprises cette saison. C’est toutefois Longueuil qui peut se vanter du plus petit nombre de défaites en une saison, avec un seul revers en 2014. L’impressionnante marque de Longueuil, qui correspond à 5 % de matchs perdus, sera difficile à battre. À titre comparatif, Blainville a perdu 9 % de ses matchs cette saison, ce qui constitue tout de même la deuxième meilleure performance de l’histoire de la PLSQ.

Bref, Blainville a connu une excellente saison, mais on ne peut la qualifier de meilleure saison de l’histoire de la PLSQ. Les Blainvillois étaient cependant à un cheveu de réussir l’exploit : une défaite transformée en victoire et tout penchait en faveur des bleu et blanc.

 

Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.