Quand le mauvais sort frappe le CS Fabrose
Par Sébastien Gauthier
Après avoir intégré la PLSQ-M l’an dernier, le CS Fabrose a décidé de faire le saut du côté féminin du circuit cette année. Dès les premiers coups de sifflet, on aurait juré que l’équipe de Laval était une vieille habituée de ce championnat en démarrant la saison sur les chapeaux de roues avec une fiche de deux victoires (dont une contre Monteuil) et deux nulles après quatre matchs.
Malheureusement, le conte de fée n’a pas duré et l’attaquante vedette de Fabrose, Valérie Sanderson, qui avait alors inscrit quatre buts en autant de rencontres, est tombée au combat avec une sérieuse blessure au genou qui a nécessité une opération. Les choses se sont ensuite corsées davantage alors qu’une suite d’événements fâcheux se sont succédés : blessures additionnelles à des joueuses-clés, départs temporaires d’athlètes de premier plan pour des compétitions internationales, suspension de l’entraîneur-chef, André Mercho, pour des raisons administratives… Cette accumulation de péripéties a causé la perte du club qui n’a ensuite plus connu la victoire au cours des 7 parties suivantes. L’inexpérience d’un club évoluant dans une nouvelle ligue a bien sûr coûté quelques points au classement, mais le facteur chance (ou plutôt son contraire) porte clairement la plus grande part du blâme.
Les impressions sur la performance de l’équipe au cours cette première année au sein de la PLSQ-F sont donc partagées. D’un côté, l’entraîneur est fier des efforts de sa troupe, mais d’un autre, il ne peut que rêver au possible succès de son équipe si les Dieux du soccer avaient été plus tendres.
« Nous avons un groupe relativement jeune, mais fort travaillant. La malchance des blessures nous a fait mal cette année, mais ça fait partie du sport », philosophe Mercho.
Heureusement, il est permis de croire que la fin de saison sera plus rose. Le CS Fabrose a d’abord remporté sa première victoire depuis longtemps, dimanche dernier. Un gain à l’arraché contre le FC Sélect Rive-Sud par le pointage de 1-0. L’entraîneur-chef espère maintenant que ces trois points récoltés au classement représentent un signe des choses à venir.
« L’objectif est de terminer le championnat sur une bonne note, explique Mercho. La victoire contre le FC Sélect a fait du bien et nous espérons répéter cet exploit pour nos trois prochains matchs. »
Après avoir baigné dans l’eau de la PLSQ depuis maintenant quelques mois, Mercho et son effectif possède une meilleure idée de ce qu’il faut pour connaître du succès à ce niveau. Il pointe notamment vers la chimie d’équipe et la profondeur dans l’alignement comme des éléments-clés pour connaître de bonnes performances de façon régulière.
Enfin, l’expérience d’une première année dans la ligue s’avère quand même positive pour le CS Fabrose qui souhaite y poursuivre son ascension et continuer à s’offrir comme modèle pour la relève locale.
« Le niveau de jeu en PLSQ est élevé et intéressant. Le fait de jouer contre des filles qui ont un bagage de haut niveau – notamment avec les équipes nationales et en NCAA – démontre à quel point nous avons du talent au Québec. Et cela représente une réelle motivation pour les jeunes joueuses qui viennent voir nos matchs. »
Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de la FSQ.