Un duel de champions entre le FC Laval et l’AS Blainville ce samedi en finale de la Coupe PLSQ
Par Marc Tougas | @La90eminute
Cette édition 2022 de la Coupe PLSQ est une véritable bataille entre champions, anciens et nouveaux.
Le FC Laval, champion nouvellement couronné de la saison 2022 de la Première ligue de soccer du Québec (PLSQ), a obtenu sa place dans la finale de la Coupe PLSQ qui aura lieu ce samedi soir à compter de 20h au Stade Desjardins du Complexe sportif Bois-de-Boulogne à Laval et ce, en s’imposant en demi-finale contre le CS Mont-Royal Outremont, champion de la saison 2021. Et voilà que la formation lavalloise devra maintenant disputer le match ultime contre l’AS Blainville, champion des quatre saisons précédentes.
Ça commence à faire pas mal de champions au mètre carré !
Même si ce n’est pas le trophée de championnat qui est à l’enjeu ce samedi, l’envie de gagner sera bien présente des deux côtés. Parce qu’il y a quand même un titre important à aller chercher.
« À mon avis, les joueurs vont être motivés à l’idée de jouer un match de ce type-là, a déclaré à ce sujet Boubacar Coulibaly, l’entraîneur-chef du FC Laval. Un match comme celui-là, tu n’as pas besoin de pousser beaucoup (en tant qu’entraîneur), les joueurs sont naturellement motivés. Mais en même temps, c’est du bonus d’être là, on est conscient que c’est un privilège de pouvoir vivre ce match, pas toutes les équipes ont ce genre d’opportunité. On va essayer d’en profiter au maximum. »
Du côté des joueurs blainvillois, la motivation sera d’aller chercher un trophée en cette saison 2022 après avoir terminé en troisième place du classement de la saison régulière. Et autant chez les vétérans qui ont participé aux quatre titres de saison remportés de 2017 à 2020 que chez les jeunes qui se sont greffés à l’effectif depuis, la motivation ce samedi sera de montrer que l’équipe menée par l’entraîneur Emmanuel Macagno a encore l’étoffe pour aller chercher des trophées d’envergure.
« C’est sûr qu’on veut aller chercher cette Coupe PLSQ pour montrer qu’on est encore là », a souligné Montacer El-Harchali, qui a porté le brassard de capitaine dans les deux derniers matchs de l’ASB en l’absence de Pierre-Rudolph Mayard, blessé.
Deux finalistes au top niveau
Et ce n’est pas là une affirmation par bravade même si Blainville, qui a affiché un dossier de 14 victoires, six défaites et deux nulles cette saison, a dû se contenter d’un seul point au classement dans ses deux affrontements contre Laval en 2022 (nul de 0-0 le 9 juillet et défaite de 2-1 le 24 septembre). L’ASB a les atouts qu’il faut pour rivaliser avec tout le monde, y compris les champions en titre, estime El-Harchali.
« Après un début de saison où on a peut-être dormi un peu sur nos lauriers, on a commencé à jouer vraiment bien et on a remporté neuf matchs de suite, a souligné El Harchali, en faisant allusion à une séquence qui a duré du 23 juillet au 17 septembre. On a changé de manière de jouer, on a pris vraiment moins de buts.
« On va essayer de ne pas faire les mêmes erreurs qu’on a faites contre eux pendant la saison, a ajouté El-Harchali en faisant allusion à la défaite de 2-1 subie à Blainville. Dans ce match, on a pris un but tôt et il va falloir éviter ça cette fois. On avait quand même bien joué, ç’avait été serré, mais ce but pris tôt a mélangé les cartes. Ça nous a réveillés, mais cet éveil est venu trop tard. »
El-Harchali est donc conscient que face à une équipe de la qualité du FC Laval, la moindre défaillance risque d’être fatale. Mais l’inverse est aussi vrai, comme l’a fait remarquer Coulibaly.
« Je connais très bien (Emmanuel Macagno), c’est quelqu’un de très compétitif, a affirmé l’entraîneur du FC Laval. C’est une équipe qui a l’habitude de chercher à gagner ses matchs. C’est peut-être l’équipe la mieux préparée (de la PLSQ) qu’on affronte. On va devoir être conscient de ça et monter notre niveau de nouveau. »
Des demi-finales de haut niveau
Ce niveau, le FC Laval l’a affiché tout au long de la saison, comme en fait foi la fiche de 16 victoires, cinq nulles et une seule défaite qui lui a permis de décrocher le championnat. Et il l’a affiché encore samedi dernier, en demi-finale de la Coupe PLSQ, en s’imposant 2-1 contre le CS MRO, un autre club qui aligne une des formations les plus aguerries de la ligue même s’il n’est plus champion.
« On a mené 2-0 assez vite (en demi-finale), malheureusement, juste avant la mi-temps, on a concédé un but sur penalty, a relaté Coulibaly. Le défi, avec une équipe comme Outremont qui revient au score comme ça, c’est qu’elle devient alors très dangereuse. On a eu des opportunités pour mettre un troisième but, on a eu un penalty qu’on a manqué, mais la gestion par nos joueurs des cinq dernières minutes du match, quand il a fallu gérer tous les longs ballons d’Outremont, a été très bonne. Physiquement, les gars ont extrêmement bien répondu, ils ont monté le niveau. »
L’entraîneur du FC Laval a aussi noté que ses joueurs, loin d’être repus par la conquête du championnat 2022, ont continué d’afficher de la combativité dans les duels tout au long du match contre le CS MRO, tout en affichant le même panache à l’attaque.
« On a eu beaucoup de belles combinaisons à trois ou quatre, on a su sortir les balles des zones difficiles », a-t-il notamment fait remarquer.
L’AS Blainville a remporté sa demi-finale 2-1 en prolongation, aux dépens d’une équipe du CS St-Laurent qui avait terminé deuxième du championnat.
« Ç’a joué fort jusqu’à la fin, a fait savoir El-Harchali. Même si on a pris un but tard dans le match, on a gardé notre concentration, on est resté là défensivement, on n’a pas lâché et on est allé chercher le deuxième but.
« Et maintenant, en finale, on ne va pas changer notre manière de jouer (contre le FC Laval), a ajouté le capitaine actuel de l’ASB. Peu importe quels joueurs ils vont mettre sur le terrain, on va jouer au maximum.
« Ça va être un bon match, je pense. »
Les opinions des chroniqueurs ne reflètent pas nécessairement celles de la PLSQ et de Soccer Québec.